Jean Touati, hypnothérapeute
Coach de cadres et dirigeants
- > Hypnothérapeute diplômé de l'Institut Français d'Hypnose Ericksonienne — IFHE — Maître Praticien en Hypnose Ericksonienne et en Hypnose Humaniste
- > Diplômé en Psychologie Clinique — Université Paris 8 — stage à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt — CETD (Centre d'évaluation et Traitement de la Douleur)
- > Maître Praticien diplômé en PnL — Programmation Neurolinguistique — IFHE
- > Coach certifié — Ecole Transformance — Vincent Lenhardt (précurseur du coaching managérial en France)
- > 3ème Cycle en physique — Université Paris 6
- > 3ème Cycle en Management — Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM - Paris)
- > Chargé de cours (durant 6 ans) au cursus de coaching de l’Université Panthéon-Assas Paris 2
Parcours
Je suis marié, j'ai trois enfants.
Après une formation initiale scientifique, mon parcours en entreprise m'a amené à exercer constamment des métiers à forte composante humaine. Je démarre ma carrière comme ingénieur-formateur dans une grande entreprise du secteur public. C'est à cette époque, en 1985, que je découvre la PNL — Programmation Neurolinguistique — qui commence à se faire connaître en France. Ce modèle m'apporte un éclairage déterminant sur les processus relationnels et de changement que je ne cesserai d'approfondir. Je commence à accompagner à titre privé des personnes dans le traitement de certains troubles, comme les phobies, pour lesquels les processus thérapeutiques de la PNL font preuve d'une grande efficacité.
Après ces cinq premières années, je prends la responsabilité durant six ans du management d'une équipe de crise dans un secteur à risque et développe des prestations de conseil en ce domaine sur un plan international. Là encore la dimension humaine est déterminante.
Ressentant le besoin d’approfondir ma compréhension du fonctionnement humain dans les organisations, je suis un cursus en psychologie du travail au CNAM (Conservatoire des Arts et Métiers de Paris) et par la suite en psychologie clinique à l'université PARIS 8 dont je suis diplômé. Je fais également un 3ème cycle en management, également au CNAM, pour élargir ma vision business et managériale. J’exerce ensuite durant sept années comme manager et directeur dans plusieurs cabinets de conseil dont un grand cabinet international. J’accompagne des grandes entreprises dans la conduite de changements particulièrement sensibles sur le plan humain.
Confronté aux limites de l’approche classique des cabinets de conseil en matière de changement, j’oriente mon action vers le coaching afin d'accompagner sur un plan individuel les dirigeants et managers. Je me perfectionne au coaching en suivant l'enseignement de Vincent Lenhardt — précurseur du coaching en France — et mène un travail de développement personnel (psychanalyse). Je fonde en 2001 le cabinet Orgadia. Je coache des dirigeants de grandes entreprises — EADS, Airbus, Thales, SFR, Sogerma, Alcan, EDF, IRSN, AREVA, Pôle Emploi... — et aussi de PME et de petites structures.
Ma sensibilité et ma vision singulière du coaching m'amène a utiliser des outils des thérapies brèves dans mes coachings (Touati, 2008) — cf. ouvrage"Le grand livre du coaching" aux Editions Eyrolles.
J'engage ma formation en hypnose thérapeutique à l'Institut Français d'Hypnose Ericksonienne. Lors de ce parcours, je perçois ma très grande réceptivité à l’hypnose. Je découvre que la pratique de l’hypnose m’est tout simplement naturelle ; je réalise que certains aspects de ma personnalité, que je fus tenté de « corriger » en thérapie, sont pour moi des atouts dans la pratique de l’hypnose. Le phénomène hypnotique me permet de porter un regard enrichi sur ce qui se noue de singulier dans une relation d’aide, que ce soit dans le coaching ou dans la thérapie. Je comprends que la PNL découle de l'hypnose et lui donne toute sa « puissance » thérapeutique. Je revois aussi certaines étapes douloureuses de ma vie où je découvrais — sans le savoir — les principes de l’autohypnose ; transformer une douleur lancinante en une sensation de chaleur agréable, transformer le décors blanc et clos d’une chambre d’hôpital en un univers empli de vie, de couleurs et de musique, avoir ce sentiment d’être en relation avec ses organes malades et d'activer la guérison...
Alors, voyant toute la richesse de l’hypnose thérapeutique, je décide de consacrer une part déterminante de mon activité à l'accompagnement de particuliers en hypnothérapie.

Ce qu'il y a de personnel dans ma pratique de l'hypnothérapie
Dans ce texte, je réponds à cette question : « Quelle touche personnelle mettez-vous dans votre pratique ? » Cette question m'était posée lors de mon parcours universitaire en psychologie clinique (Paris 8).
Article de Jean Touati, hypnothérapeute
Mai 2011
faire danser le monde »
Friedrich Wilhlem Nietzsche
Au fil des années, ma pratique de l'hypnothérapie auprès de nombreux patients m’a amené à singulariser mon approche. Ma pratique thérapeutique se réfère à l'hypnose Ericksonienne et intègre des méthodes et modèles des TCC — Thérapies Comportementales et Cognitives —, de la PNL — Programmation Neuro-linguistique — et des thérapies brèves stratégiques.
Je dirais que ce qui est perçu comme vraiment personnel par les patients, c’est tout d’abord une capacité à saisir très vite chaque patient dans sa singularité et à entrer en relation étroite avec lui dès les premiers instants de notre rencontre et ceci, qu’il s’agisse d’un enfant, d’un homme, d’une femme, d’une personne âgée, d’un cadre dirigeant. J’aime passer d’un univers à l’autre, en traitant différents types de troubles ou difficultés ; il est amusant de se voir un matin, en entreprise, avec un dirigeant et l’après-midi à « jouer » assis sur le tapis avec un enfant de six ans.
Ce qui ensuite surprend souvent agréablement les patients — surtout ceux ayant déjà eu un parcours thérapeutique — c’est cette « relation authentique » dans laquelle je les emmène ; il s’agit d’une relation où le thérapeute ne se cache pas derrière son savoir ou son rôle, où il explique son approche et répond aux questions, où il se présente dans toute son humanité avec sa part de fragilité, où il livre sciemment une part de lui-même, de son vécu, et où l’humour, le rire, le « jeu » (Winnicott, 1975) sont toujours présents. Cette relation vécue avec une grande liberté, donne au patient un sentiment d’intimité voire de complicité avec le thérapeute qui, conjugués aux effets du travail en hypnose, mais aussi à sa symbolique, conduit à des évolutions souvent très rapides.
Je fais des séances assez longues, d’1h30, ce qui favorise la rapidité du traitement (souvent entre 3 à 7 séances) et le développement de cette relation particulière qui, avant tout, fait la thérapie et sans laquelle l’hypnose ne pourrait rester qu’une « technique ».
J’ai retrouvé cette posture qui m’était assez intuitive dans les écrits anciens de Sandor Ferenczi (1920-1932) et récemment chez Irvin Yalom (2008) dans son approche qu’il nomme « thérapie existentielle 1 »
D’autre part, je ressens que l’hypnose m’est naturelle, je m’imprègne de la personne, de sa personnalité, de sa souffrance, de son histoire pour entrer dans son monde et, en hypnose, l’amener au travers d’un discours nourri de métaphores, d’aphorismes, de contes, de poésies, de philosophie, de musiques à ouvrir des voies de libération. Je m’inspire aussi d’histoires de patients, de mon propre vécu qui, tous deux, mettent en résonance la propre histoire du patient en l’amenant très vite à s’ouvrir à la relation. J’utilise beaucoup la musique, lors de la transe hypnotique, pour soutenir mon discours en renforçant le vécu émotionnel ; jazz, blues, classique, pop-rock anglo-saxon, je joue aussi de la guitare, je chante également parfois (les patients aussi). Robert Schumann nous disait : « La musique parle le langage général qui agite l’âme de façon libre et indéterminée. » C’est un aspect intuitif de mon travail que je commence à explorer plus avant d’un point de vue théorique.
L'approche existentielle met l'accent sur le conflit — et l'angoisse qui en découle — qui survient lors de la confrontation de l'individu aux fondamentaux de l'existence. Elle articule ces fondamentaux de l'existence selon quatre « enjeux ultimes » : la mort, la liberté, l'isolement fondamental et l'absence de sens. Le futur, qui s'actualise dans le présent, constitue la modalité principale de la thérapie existentielle. Elle s'oppose en cela radicalement à la vision freudienne où l'individu serait mû par des mécanismes de défenses venant contrer le conflit et l'angoisse liés à des besoins pulsionnels, et où les conflits les plus profonds, que la thérapie se devra d'excaver, sont aussi les plus précoces.
Une autre différence majeure avec la psychanalyse est cette relation authentique au patient que j'ai décrite brièvement ci-avant. Les bienfaits de cette relation authentique, en opposition à la « neutralité bienveillante », canon de la posture psychanalytique et par extension de celle attendue, plus généralement, du psychologue et du psychothérapeute, se retrouvent en filigrane de tous les romans d'Irvin Yalom.
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Bibliographie
- FERENCZI, S. (2006). Le traumatisme. Paris: Petite bibliothèque Payot. 1ère édition (1920 -1932)
- TOUATI, J. Y a-t-il une place pour une pratique psychothérapeutique dans le coaching. in T., Chavel, F., Bournois, A., Filleron, (Eds.) Le grand livre du coaching, Paris: Eyrolles, Editions d’Organisation, 2008, p. 397-409
- WINNICOTT, D.W. (1975). Jeu et réalité. L'espace potentiel. Paris: Ed. Gallimard. Col. Folio essais
- YALOM, I. (2008). Thérapie existentielle. Paris: Galaade
